Si les deux autres sections de la série “pourquoi le whisky est cher ?” expliquent des raisons pour un prix élevé d’un whisky, cette section explore plutôt les conséquences de ces méthodes dans le profil gustatif d’un whisky. Une bonne persistance, complexité, viscosité et équilibre seront indicateurs d’un bon whisky, donc un whisky cher!
La persistance d’un whisky cher
Si le profil olfactif du whisky semble timide et que vous vous retrouvez à devoir creuser et inspirer exagérément pour reconnaître ses arômes, ce whisky pourrait être “aqueux” et de bas de gamme. Certes, parfois le whisky a besoin d’un peu de temps et/ou de quelque goutte d’eau pour s’ouvrir, mais en général, vous allez savoir si c’est le cas rapidement. Également, si le whisky a l’air de disparaitre trop rapidement en bouche et qu’une gorgée vous laisse en pensant “et donc…?” le whisky pourrait être de bas de gamme. Un whisky de bonne qualité a souvent une belle longueur en bouche avec une finale agréable. Or, des whiskys de haut de gamme peuvent avoir des longueurs courtes mais cela sera précédé d’une expérience très riche.
La complexité
Si le nez vous donne l’impression que le whisky prend une direction, et que la bouche vous surprend en allant ailleurs, il y a de la complexité. Également, si à chaque inspiration vous arrivez à reconnaître des éléments aromatiques différents, il y a une bonne variété et donc un profil complexe. En bouche, vous aurez une expérience similaire : vous reconnaîtrez différents éléments aromatiques à chaque gorgée. La dégustation durera jusqu’à au moins 30 minutes: le whisky évoluera à contact avec l’air et, en ajoutant quelque goutte d’eau à votre verre, le profil du whisky pourrait se révéler différent! Pour moi, un whisky qui a cet effet de manière très marquée est le Glenfarclas 105 cask strength, qui fait partie de notre abonnement whisky de Luxe.
La viscosité d’un whisky cher
fait référence à la sensation d’épaisseur d’un whisky. Le vieillissement est un facteur de viscosité : plus c’est vieillit et plus marquée sera la viscosité. D’autres facteurs incluent : le type de distillation (la distillation en colonne donne moins de viscosité d’un whisky distillé en pot still) et le fait d’avoir utilisé de l’orge non maltée. Comment observer la viscosité du whisky? Agitez votre verre en sens horaire ou antihoraire. Le “larmes” du whisky qui descendront le feront plus lentement avec une viscosité majeure.
L’équilibre
Un whisky de haut de gamme réussira à être complexe et équilibré en même temps. Par exemple, vous pourrez y trouver un côté iodé mais également floral, ou un profil fruité et tourbé, mais toujours sans que l’un soit trop puissant sur l’autre. Pour moi, un whisky qui a un équilibre sur trois piliers est le Springbank 10 ans (encore dans l’abonnement whisky de Luxe) qui met en valeur en totale harmonie ses aspects tourbé, iodé et fruité.